Ces dernières années, la transformation numérique a entraîné une évolution rapide du marché de l’emploi au Québec. L’intelligence artificielle (IA) est désormais au cœur des innovations qui modifient les pratiques. Un grand nombre d’entreprises ont déjà recours à l’IA pour automatiser des missions récurrentes, telles que la gestion financière via Sage ou la réponse à la clientèle au moyen d’assistants virtuels comme Ada Support, une solution conçue au Canada. Dans l’industrie, les systèmes d’analyse prédictive contribuent à prévoir les défaillances et à améliorer la production. D’autre part, des instruments comme Power BI ou Tableau appuient le processus décisionnel par l’analyse de données en temps réel.
Selon Statistique Canada, environ 60% des emplois sont affectés par ces technologies, et plus de 810000 postes pourraient être automatisés. Devons-nous percevoir l’IA comme un outil d’évolution ou comme un danger pour la stabilité du marché de l’emploi?
Par Hervé Degahoue, département marketing – le 28 octobre 2025
L’IA favorise l’émergence de nouveaux postes et modifie les méthodes de travail professionnelles. En 2025, plus de 12% des sociétés canadiennes ont déjà commencé à exploiter ces instruments pour créer ou proposer des services, soit le double par rapport à l’année précédente.
Les domaines technologique, financier et de services professionnels sont ceux qui présentent le plus de dynamisme. L’automatisation diminue les tâches redondantes et libère du temps pour des activités ayant une valeur ajoutée plus importante.
De nouveaux emplois voient le jour: analystes de données, spécialistes en cybersécurité et systèmes intelligents. Ainsi, l’IA se transforme en un catalyseur de croissance et d’efficacité, tout en contribuant à l’amélioration des compétences du personnel.
Bien qu’elle présente des avantages, l’intelligence artificielle soulève des préoccupations justifiées. Selon l’Institut du Québec, environ 810000 personnes occupent un emploi susceptible d’être automatisé.
Les postes dans l’administration, la fabrication ou les services sont particulièrement exposés, surtout en ce qui concerne les assistants virtuels et les systèmes de planification automatique.
Ce changement entraîne un déséquilibre entre les aptitudes disponibles et les exigences du marché.
L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) souligne l’importance d’intensifier la formation continue afin de prévenir l’exclusion des individus ayant moins de qualifications.
Le Québec prend des mesures actives pour contrôler l’effet de l’intelligence artificielle. Des établissements tels que le Mila à Montréal ou l’Institut intelligence et données (IID) à Québec élaborent des méthodes responsables et durables.
Le gouvernement dans le cadre de sa politique de reconversion soutient des programmes comme compétence IA, qui enseignent aux membres du personnel l’analyse de données et l’automatisation. Ces actions diminuent la fracture numérique et améliorent la compétitivité du marché de l’emploi au Québec.
L’intelligence artificielle modifie le paysage du Québec, mais il est essentiel que l’être humain continue d’en demeurer le point focal. Cette révolution deviendra un levier d’opportunités plutôt qu’un vecteur d’exclusion avec une communication constante entre chercheurs, décideurs et la population. Former, orienter, innover: ces trois axes constituent les fondements nécessaires pour construire une économie plus flexible et inclusive.
Le Québec possède déjà les ressources, l’expertise et la vision requises pour servir d’exemple en matière d’intégration responsable de l’IA. Il est nécessaire de continuer à orienter l’innovation vers le bien-être collectif, une intelligence non seulement artificielle, mais aussi profondément humaine.
