Le marché du travail à Québec pour les personnes issues de l’IMMIGRATION

L’approche du marché du travail au Canada en général et dans la ville de Québec en particulier ressemble à une « aventure en terre inconnue » pour toute personne issue de l’immigration. En fait, c’est plus une affaire de contexte, d’attitude, de comportement et de démarches que toute autre chose…

 

Une affaire de contexte

La personne issue de l’immigration aura de prime abord l’impression d’être perdue dans l’univers du travail qui se présente à elle. En effet, l’offre en emploi est abondante et diversifiée. Cependant, la désignation des emplois et leur description diffèrent souvent de la connaissance que le migrant ou la migrante croyait en avoir. Par ailleurs, les exigences pour occuper ces emplois en termes de diplômes requis ainsi que de compétences à avoir sont souvent quelque peu déroutantes. En somme, les diplômes que détient la personne migrante sont, assez souvent, peu ou pas du tout connus par les employeurs et autres intervenants auxquels elle s’adresse. Le détail des compétences généralement requises ne cadre pas exactement avec celles qu’elle croit avoir. Enfin, les subtilités du langage écrit et parlé, quand elles ne lui échappent pas, lui sont parfois impénétrables…

 

Une affaire d’attitude

Les personnes rencontrées, que la personne nouvellement arrivée tente de saluer poliment comme il est d’usage dans son pays d’origine, lui répondent à peine. Les sourires et rictus qu’elles lui adressent le désorientent davantage, l’amenant ainsi à s’interroger sur les possibles erreurs et gaucheries qu’elle aurait commises : ce qui l’intimide encore plus, la contraignant en quelque sorte à la retenue lorsqu’elle est amenée à côtoyer des personnes, hésitant à demander quelque renseignement que ce soit. Fort heureusement, la personne migrante s’apercevra plus tard que le peuple québécois est, de nature, gentil, serviable et disponible. Cependant, il est, lui aussi, réservé au premier contact et souhaite assez souvent que l’étranger fasse « les premiers pas » pour se rapprocher de lui. Le sourire ou le rictus sont sa façon de dire bonjour…

 

Une affaire de comportement

L’immigrante ou l’immigrant devrait prendre conscience que son arrivée se déroule dans un monde organisé sur la base d’un système autre que le sien. Aussi, faire tous les efforts pour comprendre comment ce dernier fonctionne et s’y adapter pour mieux s’intégrer doit faire partie de ses priorités.

La personne issue de l’immigration devra donc s’apercevoir qu’elle devra désormais vivre dans un monde où tout est numérique ou tend à l’être. Toutes les informations dont elle a besoin sont à sa portée sur Internet. Elle devra donc assez vite se familiariser avec l’usage de l’outil informatique qui sera essentiel dans sa vie courante et dans ses futures recherches d’emploi. De même, il lui sera possible de s’abonner à la bibliothèque la plus proche de son lieu de résidence où elle pourra bénéficier d’une kyrielle de ressources et d’informations utiles1. Ensuite, il lui faudra au plus vite se faire établir une évaluation comparative de ses diplômes afin de connaître à quels types d’emploi elle pourrait, de prime abord, prétendre.

Enfin, la détermination de son profil RIASEC2, sur Internet, l’aidera à se déterminer sur les types d’offres d’emploi à rechercher.

La consultation des sites Internet d’Emplois Québec (Services Québec), des entreprises, des agences de placement et autres sites dédiés (Kijiji, etc.) lui permettra de voir, en temps réel, les offres disponibles.

 

Une affaire de démarche

La consultation des offres amènera le migrant ou la migrante à se demander si sa candidature répond aux critères requis dans les offres d’emploi consultées.

Il lui faudra s’assurer que les parchemins détenus sont connus par les employeurs. À cette fin, il lui faudra donc :
– Se faire établir une évaluation comparative de ses diplômes auprès du ministère de l’Éducation nationale;
– Rechercher des formations complémentaires lui permettant de correspondre aux profils de compétences requises dans les offres d’emploi identifiées;
– Trouver des entreprises d’insertion ou d’entraînement, lui permettant de prétendre à une expérience de travail pertinente, comparable aux types d’emploi auxquels il ou elle voudra postuler.

Il convient de savoir que toute activité de bénévolat réalisée par une personne peut être valorisée dans son CV et prise en compte par les employeurs.

Toute personne en recherche d’emploi se doit d’élaborer un CV et une lettre de présentation qu’elle devra soumettre lorsqu’elle postulera pour un emploi.

Une fois sa candidature retenue, le postulant ou la postulante devra se préparer à l’entrevue d’embauche qui est, en fait, un entretien avec l’employeur ou l’équipe de recrutement. C’est à l’issue de cette rencontre qu’il sera possible de savoir si sa candidature est retenue en définitive pour cet emploi.

En résumé, trouver un travail à Québec est un véritable « parcours du combattant » auquel les personnes issues de l’immigration sont tenues de se préparer.

 

Par Victor Jules Ndongo Eteme

Agent bureautique

Exportech Québec

1 Le Québec est doté d’un formidable réseau de bibliothèques bien équipées d’outils multimédias.

2 Modèle RIASEC ou code Holland : théorie sur les carrières et les choix vocationnels qui s’appuie sur des types psychologiques.

Commentaires

exportech

Bonjour M. Hervé, Merci pour votre commentaire. Si vous avez des questions ou êtes intéressé par un stage chez nous, veuillez contacter le responsable aux coordonnées ci-dessous: Yan Leclerc Coordonnateur aux opérations y.leclerc@exportechquebec.ca 418 688-8310 poste 2709 Bonne journée!

Tieme Hervé

Beaucoup enrichissant. Merci

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